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[ Contacts ]

Maison des Jonglages
11 avenue du Général Leclerc, 93 120 La Courneuve
Facebook : Monument en Partage 

Si tu veux te joindre à nous ou s’il te manque une information :
stephanie@maisondesjonglages.fr & 01.49.92.68.10

 

[ Actus ]

En cours :

Atelier 10m² en partage :
Prototype d’un espace de 10 m² en transformant des matériaux récupérés sur le chantier et le marché des Quatre-Routes. Mardi 02 et jeudi 04 janvier 2018 de 14h30 à 16h30.

Projet Archéologie contemporaine de chantier – Ecole Angela Davis :
Compilation et catégorisation de petits objets de chantier puis transformation en objets de jonglage.
Les jeudi matin et après-midi.

A venir !

Résidence Protocole :
Du 29 janvier au 02 février 2018. Spectacles en appartement.

Ateliers de cartographie :
31 janvier et 01 février 2018 (impasse St Yves).

Projet photographie – collège Jean Vilar : 
02 février 2018. Atelier de sensibilisation et éducation à l’image.

Déjà terminé !

Résidence Protocole :
Du 02 au 06 octobre 2017.

Formation Johan Swartvagher :
Ecole de cirque du Lido.
–> Parcours de petites formes circassiennes adaptées au quartier des Quatre-Routes.
Mercredi et jeudi 04 et 05 octobre (programme détaillé à venir).

Résidence Protocole & Hélène Motteau :
29 mai au 02 juin 2017

Atelier cartographie :
Café famille MPT Youri Gagarine
–> Conception de masques de chevaux et de costumes pour la Grande Parade,
Mercredi 22 et 29 mars après-midi.

Grande Parade !
08 avril 2017, 14h30, du lycée Rimbaud au stade Géo André.

Résidence Protocole :
03 au 08 avril 2017

Atelier masques :
Café famille MPT Youri Gagarine
–> Conception de masques de chevaux et de costumes pour la Grande Parade,
Mercredi 22 et 29 mars après-midi.

Atelier libre MPT Guy Moquet :
–> Conception de masques de chevaux et de costumes pour la Grande Parade,
Mercredi 22 mars après-midi.

Atelier jonglage avec des pelotes de laine :
MPT Youri Gagarine
–> Atelier de jonglage à la pelote,
Mercredi 22 mars 13h30-15h30.

Portraits photos :
MPT Youri Gagarine
–> Portraits d’habitants masqués,
Mercredi 22 mars 15h30-17h30 + 23 et 24 mars.
MPT Guy Moquet
–> Portraits d’habitants masqués,
Mercredi 22 mars 14h-15h30 + 23 et 24 mars.

Permanence Boite Noire/carte :
Parking devant le lycée Arthur Rimbaud,
–> Cartographie participative, dessine ton quartier, itinérance de la Boite Noire le long de la rue Anatole France,
Lundi 03 avril 2017.

MPT Youri Gagarine,
Mardi 04 avril 2017.

Mail Anatole France,
Mercredi 05 avril 2017.

Cité Anatole France,
Jeudi 06 avril 2017.

Résidence Protocole & Hélène Motteau :
23 au 28 janvier 2017

Résidence de la boite noire au Lycée Rimbaud :
–> Ateliers sur le confessionnal, « rêve d’ailleurs » & ateliers sur l’empreinte de l’Homme à tête de cheval.
Du 04 janvier 2017 au 03 février 2017.

Transformation de la boite noire :
Workshop pour ouvrir la caravane avec le collectif laGonflée https://www.facebook.com/lacaravanegonflee/?fref=ts
05 au 13 décembre 2016

Résidence Protocole & Hélène Motteau :
26 au 31 octobre 2016 et 09 au 13 novembre.

Pose de la première pierre et lancement de la résidence artistique :
Jeudi 10 novembre 2016 à partir de 18h30
— > Déambulation festive, performance jonglée sur le chantier de l’ilot du marché, banquet partagé sur l’impasse St Yves.
Gratuit pour tous.

Ateliers jonglage massue :
Maison Pour Tous Youri Gagarine
Samedi 05 novembre 2016 14h-17h
— > Inauguration de l’espace jeunesse.
Gratuit pour tous.

Ateliers photos :
Maison Pour Tous Guy Moquet
Jeudi 27 octobre 2016 10h-12h
Vendredi 28 octobre 2016 10h-12h
Samedi 29 octobre 2016 14h-16h
–> Manipulation d’objets de chantier (cône, rubalise, grillage, casques, etc.), autoportrait photographique, pratique de la photographie de la prise de vue au traitement de l’image.
Gratuit, à partir de 12 ans.

Ateliers caravane :
Cour de la Maison pour Tous Guy Moquet
Lundi 24 octobre 2016 14h-17h
Mardi 25 octobre 2016 14h-17h
Samedi 29 octobre 2016 14h-17h
Lundi 31 octobre 2016 14h-17h
Mardi 01 octobre 2016 14h-17h
–> Réparation et customisation de la caravane pour la pose de la première pierre du 10 novembre 2016.
Gratuit, à partir de 6 ans.

[ Equipes ]

 

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La Maison des Jonglages, une structure porteuse

La Maison des Jonglages, Scène conventionnée Jonglage(s) La Courneuve avec Houdremont, a pour objectif de promouvoir la richesse et la diversité de la création jonglée contemporaine. Depuis sa création en 2008, la Maison des Jonglages a toujours eu des relations fortes avec le territoire sur lequel elle est implantée. S’appuyant sur son expertise du jonglage, la Maison des Jonglages n’a eu de cesse d’imaginer des projets de diffusion, de résidence et d’action culturelle, qui donnent une visibilité au territoire et associent directement les habitants de la Seine-Saint-Denis : elle est toujours en quête de nouvelles expérimentations.
http://maisondesjonglages.fr

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Protocole, un collectif de jongleurs
Protocole c’est l’énergie de cinq jongleurs qui expérimentent dans un lieu donné et pour des événements non reproductibles, en croisant la danse, le jeu et le jonglage. C’est donc à travers l’improvisation que l’identité du collectif se construit. Protocole cherche à ouvrir de nouveaux espaces de jeux, entre redécouvertes urbaines, explorations souterraines, ou promenades en territoires inconnus… Pour enrichir son langage, Protocole aime accueillir des invités d’autres disciplines qui vont alimenter leur travail et réflexion. Le jonglage et l’espace public sont, au cœur du travail du Collectif Protocole : [Monument en Partage] est pensé non seulement comme une création in situ, mais aussi comme une démarche de recherche sur le territoire avec sa population et ses enjeux.
http://www.collectifprotocole.com

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Hélène Motteau, photographe et vidéaste
Hélène Motteau accompagne le collectif Protocole dans ses pérégrinations. Elle est temporairement portraitiste du quartier et de ses habitants. Equipée de tout son attirail, elle glane des témoignages visuels de l’évolution du chantier et des usagers de cet espace et des alentours. Ces instants de rencontre se cristallisent en traces disposées un peu partout dans le quartier, créant de l’émotion spontanée au cœur d’un espace en constante évolution.

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DoubleM, deux têtes (archi)chercheuses
Un double M, c’est deux têtes qui cherchent, en chassé-croisé entre expériences et idées, imaginaires et pratiques. Deux têtes diplômées d’architecture (ENSA Paris la Villette) dont le travail se fonde sur des compétences et sensibilités combinatoires. Ce qui les réunit : le besoin de faire des brouillons, de faire de ses mains, de faire avec d’autres, de faire exister. Pour [Monument en Partage], elles remettront tout en question : comment se fabrique le chantier ? De quoi est-il fait ? De qui est-il peuplé ? Quels sont ses déchets ? Ses frontières ? Ses influences ? Ses corollaires ?… Leur investigation aura pour mission de monter un protocole d’archéologie contemporaine d’étude du chantier en temps réel. Elles extrairont du quartier des Quatre-Routes les éléments issus de la fabrique de la ville, afin de la donner à voir.
https://www.facebook.com/collectif.double.m

[ Projet ]

Pssst… Hey, toi… Oui, toi… Allez, approche, tu as entendu parler de ce qui se trame aux Quatre Routes ? Le marché a déménagé. Un bâtiment tout neuf va le remplacer. Les murs tombent, les planchers se déplacent, regarde on voit le ciel. Ça bouge… Ça bouge ? Tout est en mouvement dans le quartier et ça va si vite… [Monument en Partage], tu connais ?

[Monument en Partage] c’est toi au cœur de ce quartier en mutation. Les Quatre Routes se transforment quotidiennement. Comment s’approprier ces changements si rapides ? Du jour au lendemain, le quartier est transfiguré et il est parfois long de s’approprier ces changements. Et si on imaginait ça ensemble ?

Ce projet est porté par la Maison des Jonglages avec le Collectif Protocole, Hélène Motteau et le Collectif DoubleM. Il se constitue au cœur du quartier des Quatre Routes dans l’intention de construire ensemble ; habitants, usagers et professionnels, une belle manière d’enchanter le territoire urbain et de s’en approprier la métamorphose.

De septembre 2016 jusqu’au printemps 2018, sept actes ponctueront la dynamique du quartier. Tantôt, des impromptus de jonglage rythmeront la frénésie quotidienne, tantôt, chacun pourra se faire tirer le portrait ou témoigner sur son espace de vie. Des têtes de chevaux apparaitront ici et là, et surgiront de nouveaux lieux mis en partage. Tout se construit avec le terrain du quotidien.

Maison des Jonglages, Collectif Protocole et Hélène Motteau, doubleM atelier

[ Contexte ]

Fin 2015, la SEM Plaine Commune Développement dépose un appel d’offre pour une mission d’accompagnement artistique du chantier de l’ilot du marché dans le quartier des Quatre Routes de la Courneuve.

 
Le secteur des Quatre-Routes constitue une centralité importante de La Courneuve. Avec son important marché (troisième d’Ile-de-France) et ses nombreuses échoppes, il est la principale polarité commerciale de la ville. Il a d’ailleurs été longtemps réputé pour la qualité de ses commerces de bouche. Toutefois, au cours de ces dernières décennies, le quartier subit d’intenses modifications ayant pour conséquences le faible nombre d’espaces publics et de lieux de convivialité.

Dans ce contexte, les collectivités ont développé de nombreux projets afin de créer une dynamique pour le quartier et pour ses habitants. Une opération d’aménagement a également été lancée. Elle comprend notamment la recomposition de l’îlot du marché.

Ce projet consiste en la création d’une grande place publique (2.000 m² environ) le long de l’avenue Lénine, bordée par un complexe immobilier comprenant une nouvelle halle de marché, trois cellules commerciales et des plots de logements (132 logements). Ce projet architectural, développé par l’agence Béal & Blanckaert, est résolument contemporain et coloré.

La nouvelle place accueillera le marché, mais sera également un véritable lieu de vie tout au long de la semaine. Ce futur espace répondra au manque d’espace de rassemblement et d’animation dans le quartier, notamment en termes artistiques et culturels. La future place accueillera le marché trois fois par semaine, pendant toute l’année : le mardi, vendredi et dimanche. La tenue du marché implique de fortes contraintes pour la conception de la place, conçue par l’agence OCTA Paysagistes qui travaille d’ores et déjà à l’intégration de la « boite noire » du projet sur le futur espace.

En dehors des temps de marché, la place a néanmoins vocation à être un lieu de vie, de rencontre et d’animation. Elle répondra en cela à un réel besoin dans le quartier, la place du 8 mai 1945 ne remplissant pas ces fonctions. Du mobilier urbain (bancs, arbres, mâts d’éclairage) sera mis en place afin de favoriser l’appropriation de la place, qui sera également animée par la présence de trois nouveaux commerces et de celle de la boutique de quartier.

L’architecte du projet s’est associé aux compétences du plasticien Dominique Dehais, qui développe depuis de longues années un travail sur la couleur. Son intervention consiste en un habillage coloré des bâtiments, en cohérence avec l’ensemble de sa démarche artistique.

Cet accompagnement artistique de la transition urbaine de l’ilot du marché des Quatre-Routes s’est appelé [Monument en Partage]. Il est porté par la Maison des Jonglages, le collectif Protocole & Hélène Motteau et doubleM atelier et accompagné par la Ville de la Courneuve, Plaine Commune, la SEM Plaine Commune Développement et le Département de la Seine-Saint-Denis.

Ville de La Courneuve : http://www.ville-la-courneuve.fr/
Plaine Commune : http://www.plainecommune.fr/
SEM Plaine Commune Développement : http://www.semplaine.fr
Département Seine-Saint-Denis : http://www.seine-saint-denis.fr/

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[ acte 0 ]

Fin été 2016

On signale l’apparition d’Hommes à tête de cheval un peu partout aux les Quatre Routes. Muets, ils semblent néanmoins aller à la rencontre des habitants. On appelle des enquêteurs poétiques et sensibles pour trouver une explication à ce phénomène pour le moins étrange.

Welcome Home : Série de photographies réalisées par Hélène Motteau. L’Homme à tête de cheval part à la rencontre des habitants du quartier. 

On a tous la patate malgré un peu de fatigue. Il fait super chaud. Beaucoup de monde tout autour, du bruit, des passants avec des plateaux recouverts de papier aluminium. L’idée est de se démarquer, d’assumer que nous sommes « au travail » et de nous faire voir. C’est le début de la rumeur. On assume notre présence, notre visibilité. On garde aussi l’idée d’avoir toujours sur nous trois choses : une carte, un enregistreur son, un appareil photo. C’est le package minium à voir par groupe qui repère et qui joue.

On parle rapidement de l’importance d’être logés sur place pour partager ensemble, s’ancrer dans le territoire dès le début de la journée et jusqu’en soirée, pour ne pas utiliser la ville que pour créer, mais s’y sentir habitant.

On décide qu’à chaque personne rencontrée, on lui demande le contact d’au moins une autre personne à rencontrer, pour faire des ponts. On peut aussi demander s’il est possible d’afficher des photos pas loin ou d’accrocher à la maison un mannequin à tête de cheval.
A côté de la Banque Populaire, on rencontre le propriétaire du magasin Gigilook. Thomas achète des chaussures. Il est très gentil, sympa, blagueur… Il ne préfère pas être pris en photo devant chez lui car tout le monde le connait et il ne veut pas qu’on sache où il habite. On rencontre Hocine, le boucher. Un très jeune mec qui a trois boucheries à La Courneuve !

Abdel dit que toutes les personnes rencontrées sont des gens supers à impliquer dans des performances, dans des actions pour tisser du lien.

 

[ acte 1 ]

Automne 2016

Le mystère de l’apparition des Hommes à tête de cheval n’est toujours pas élucidé. Aux quatre coins du quartier, on évoque la présence de ces créatures. Les enquêteurs poétiques et sensibles appelés pour l’occasion décident d’employer les grands moyens. Ils amènent leur boite noire et déploient leurs outils dans le quartier. 

Teens at work : série de photographies réalisées par Hélène Motteau. Ateliers réalisés avec des jeunes du quartier sur la question de l’autoportrait et la manipulation d’objets de chantier. 

La Courneuve, apparitions insolites aux Quatre-Routes.

Une équipe du Comité d’études des étranges phénomènes en milieu urbain (ceepmu) est intervenue pour enquêter sur une série d’apparitions insolites au quartier des Quatre Routes.

Plusieurs signalements – à la Maison du Peuple Guy Môquet, aux abords du marché provisoire, devant la cité Rateau, et au domicile de plusieurs Courneuviens – ont conduit le ceepmu à se mobiliser pour déterminer la crédibilité de ces phénomènes exceptionnels en France.

Ces apparitions d’hommes à tête de cheval étaient en effet jusqu’à présent plutôt localisées dans les pays anglo-saxons, et notamment aux Etats unis, où l’une impliquait le président américain lui-même, et une autre la puissante compagnie Google via son application « Google Street View ». Les récents développements pourraient mener à la résolution d’affaires restées jusqu’ici sans suite, dont plusieurs échappées de chevaux inexpliquées survenues au cours de ces cinq dernières années. La plus récente a eu lieu le 3 avril dernier, à Thoissey, dans l’Ain, quand sept chevaux se sont mystérieusement échappés de l’Ecurie des Brumes. Un lien pourrait être établi entre cette affaire et l’incident de juin dernier à Lille, en plein Euro 2016, impliquant un homme à tête de cheval irlandais.

Le ceepmu est un cabinet d’experts spécialisés dont l’objectif est précisément de comprendre ces phénomènes inexpliqués. « Outre des prélèvements divers effectués in-situ – topographiques, sonores, superficiels, etc., nous avons également recours aux méthodes de la communication non-verbale qui sous-tend, comme vous le savez, la relation individu/cheval, essentiellement intuitive, afin de recueillir et interpréter le témoignage fragmentaire des victimes », explique le Dr. Crin, responsable de l’équipe ceepmu arrivée hier par l’aéroport du Bourget.

« Nous avons bon espoir que les éléments de cette enquête corroborent probablement certaines de nos hypothèses ». Des fouilles archéologiques menées sur le site de la fontaine Saint-Lucien à La Courneuve, non loin du centre équestre, avaient mis au jour des céramiques datant du 2ème siècle après jc. Or, l’un des axes de recherche du ceepmuest l’étude d’une espèce hybride d’homme à tête de cheval, dont l’existence remonterait précisément à cette époque gauloise antique. Bien qu’aucun spécimen n’ait jamais encore été retrouvé, ses traces se multiplient ces dernières années, et leur convergence vers le quartier des Quatre Routes de La Courneuve est une opportunité inespérée pour les experts du ceepmu.

Afin de faciliter l’enquête en cours, le ceepmu a mis à la disposition des Courneuviens une messagerie ceepmu93@gmail.com ainsi qu’une page Facebook Homme A Tête De Cheval à laquelle ils peuvent d’ores et déjà adresser leurs témoignages s’ils venaient à apercevoir l’une de ces créatures.

L’ensemble de ces actions ont été réalisées par les étudiants du master Projets Culturels dans l’espace public et notamment par Diane Lamand, Elodie Dubocage, Samantha Maurin et Solène Champroy.

 

Mais les enquêteurs sensibles n’avancent pas seuls… Afin d’élargir leur champs d’investigation, ils font appels au BHETP – bureau des hautes études techniques et provisoires- représenté ici par le collectif doubleM.
La mission du BHETP est de concevoir et co-construire la BOITE NOIRE du projet, afin d’activer la mémoire de la ville, du quartier, du marché, au gré des études, analyses et rencontres in situ.

Un laboratoire NAP dirigé par l’agent G, s’installe au centre de loisir Jacques Frost, afin d’y étudier La ville qui bouge. L’unité constituée regroupe une quinzaine d’élèves d’Angela Davis et leur animatrice Gwladys. Ensemble ils arpentent les rues alentours, observent les empreintes laissées par les nouveaux hommes-cheval, et en extraient ce qui dessine les contours d’une ville habitée, mouvante…

 

En parallèle une poignée de jeunes habitués du centre Guy Moquet s’associent aux Dr G et B afin de transformer une caravane nomée La Bohème, et lui permettre d’accueillir pour un temps le QG des enquêteurs sensibles, ainsi que du BHETP, et qu’ils y partagent le fruit de leurs investigations. Naissance de la Boîte Noire. Parée d’un gouvernail fabriqué par l’entremise des ateliers de la ville, elle accompagnera le cortège de pose de la première pierre, et signera la scène finale de ce premier acte.

[ acte 2 ]

Hiver 2017

A chaque grand changement de La Courneuve, la figure du cheval est présente. Saviez-vous que le mythe du cheval de Saint-Lucien est fondateur de la ville ? Frappant le sol de son sabot impatient, il fit jaillir une source miraculeuse, foyer du premier peuplement de la commune. Les Hommes à tête de cheval symbolisent ces transformations dont chacun peut devenir acteur, portant à son tour une tête de cheval.

Quotidiens : le 24 janvier 2017 : Scène 1 et 2. Dyptiques de photographies réalisés par Hélène Motteau sur le marché des Quatre-Routes.

L’acte 2 s’achève doucement, tant de choses se sont passées ces derniers mois…

La caravane s’ouvre grand désormais, appelant à de nouvelles manières de s’implanter.
Curieux du regard des adolescents qui arpentent le macadam des Quatres Routes, le BHETP propose une collaboration au lycée Rimbaud. Un mois durant, les docteurs G et H, accompagnés des professeurs Beautier et Gissinger, établierent un programme de recherche avec une classe de seconde ARCU. Ils envisagent quelques scénarios possibles de transformation de la Boîte Noire, alors en résidence dans la cours de l’établissement. Ensemble ils apréhendent les notions d’urbanité, d’histoire, de mythe, de métamorphose. Malgré le grand froid hivernal, c’est à grands coups de peinture qu’ils investirent l’antre de la Boîte, qui deviendrait quelques heures plus tard, un cinéma éphémère, place du 8 mai 1945.

Pendant ce temps à Jacques Frost, l’exploration se précise. Alors que les enfants s’exercent à des représentations existant-ville rêvée en bi chromie, ils s’imprègnent du mythe de St Lucien et cartographient à plusieurs mains les Quatre-Routes.

Les Hommes à tête de cheval ont investi le marché. Le mythe de Saint-Lucien a été dévoilé. Le marché se laisse découvrir et s’ouvre sur le quartier…

 

 

BD ASSEMBLE

Les jongleurs au travail se sont installés devant le centre de loisirs Anatole France. Au programme : écoute de la rumeur, visionnage de films et petite pause autour de la caravane.

Au soleil couchant, le collectif Protocole réitère son installation, toute l’équipe est réunie autour du métro du 8 mai 1945 pour profiter de cet instant décalé un peu magique…

 

[ Acte 3 ]

PRINTEMPS 2017

Depuis déjà plusieurs mois, les Hommes à tête de cheval ont fait leur apparition dans le quartier des Quatre-Routes. Observés sous toutes les coutures par les enquêteurs poétiques et sensibles, ils ont finalement été acceptés dans le quartier. Pour remercier les habitants de leur accueil, les Hommes à tête de cheval les invitent à mettre un costume de cheval et à déambuler pour la Grande Parade, dansons, chantons, rassemblons-nous ! 

Nos monstres : série de photographies réalisées par Hélène Motteau. Portraits réalisés dans des lieux chers aux habitants ayant en amont fabriqués leurs masques. 

Préparation de la Grande parade.
Le pick-up noir sillonne le quartier des Quatre-Routes pour afficher les portraits d’habitants masqués.
Ça crépite, ça frétille, ça s’agite !

Les femmes et hommes habillés de noir surgissent ici et là pour cet affichage performatif en musique.

La caravane se déploie ici et là tout au long de la semaine.

A son bord, l’ équipe doubleM sillonne la rue Anatole France.
Au fil des jours elles récoltent les rumeurs de la ville, interrogent le savoir des mains, jusqu’à finalement s’atteler à l’installation d’un dispositif d’archivage interactif des recherches dans l’épaisseur du mur ouvrant de la caravane. Une grille de scratch et de tasseaux quadrille une vue aérienne du quartier, de simples boîtes d’archivage du projet attendent de s’y greffer.

Dés le deuxième jour ici, les jongleurs de Protocole tournent deux petits films.
Dans le chantier, nous commençons à avoir nos habitudes.
Le chef de chantier nous laisse tourner comme on le souhaite où nous voulons, en autonomie.
Le terrain de jeu est magnifique et changeant. Nous filmons, vivons cette métamorphose.

Les jongleurs de Protocole s’invitent à la Cité Anatole France pour humer le soleil et discuter avec les enfants.
Très vite ils tournent une deuxième vidéo avec la participation des enfants.

Un mannequin challenge s’improvise pour être présenté le samedi à la Grande Parade.
Un seul objectif, secouer tout ça ! Faire descendre les vieux de leurs appartements et réunir un maximum d’habitants dans une expérience collective aussi surréaliste soit elle !

Il fait bon vivre aux Quatre-Routes en ce début de printemps.
Il va être temps de déclarer ce quartier « Zone libre pour l’absurde ».

 

[ Acte 4 ]

Eté 2017

Doué de parole, l’Homme à tête de cheval facilite le dialogue par son écoute attentive du quartier. Non plus dans un rôle d’observateur provocateur, il assiste les enquêteurs poétiques et sensibles pour que les rêves de ce territoire puissent être entendus et dessinés.

Fresque réalisée par Hélène Motteau.

Le temps d’une semaine, on s’est tous installés dans la rue Paul Doumer, entre le centre de loisirs et l’école.

La Boite Noire s’est déployée sur la rue ; carte du quartier, mobilier, espace vidéo et atelier fresque !

Depuis déjà plusieurs semaines, une troisième équipe d’enfants prend la relève des recherches par le biais des NAP. Ils analysent et reconstituent le quartier à partir de cartes postales anciennes, imaginent de nouvelles perspectives pour la Boîte Noire après en avoir auparavant étudié l’organisation originelle, en tirent quelques dessins d’anticipation, composent au tampon de micros paysages urbains…

Les Quatre-Routes apparaissent désormais en façade du mur d’archives. Chaque boîte est un fragment de quartier, en recèle les trésors capturés ces mois derniers. La rue Paul Doumer se meut en agora. Les tampons urbains issus des dessins de cartographies personnelles proposent un outillage d’échange, support des ateliers «empreintes encreuses», tandis que poscas et kraft se passent de mains en mains au fil des ateliers «ville rêvée»; Chacun participe à l’activation de la carte mémoire.

Si certains ont préféré se poser boire un café et discuter, d’autres se sont attelés à aider la photographe à réaliser de grands collages représentant toutes les actions de l’année ! Par ici et par là, chacun s’affaire à son travail, un petit groupe dessine sa maison ou son école pendant que les copains tracent à la craie au sol leur ville rêvée !

Vient l’heure de se promener dans le quartier, de mettre ses jolis baskets et de courir dans la rue après cinq jongleurs qui marchent, courent et grimpent partout, on se faufile dans les petites rues, on salue le chauffeur du tram et on rencontre les voisins guidés par quelques récits sur la ville, sur ce territoire en mouvement…

Photos documentaires réalisées par Hélène Motteau dans le cadre de la résidence.

Doucement, la semaine s’achève, on en a fait des rencontres, on a imaginé la ville dans tous les sens, on a accumulé de la matière… On part quelques temps pour laisser reposer tout ça et on revient à la rentrée pour de nouvelles surprises dans le quartier !

[ Acte 5 ]

Automne 2017

Depuis quelques mois la rumeur s’est largement répandue que des Hommes à tête de cheval se sont installés aux Quatre-Routes. Ils sont ici, ils sont partout, on les croise à tous les coins de rue. Ils font partie de la vie quotidienne maintenant. Intrigués par cette communauté, un groupe d’enquêteurs d’une contrée lointaine vient à son tour se renseigner.

C’était en octobre… Dix circassiens du monde entier sont venus aux Quatre-Routes pour y découvrir cette nouvelle contrée ! Accueillis par les Hommes à tête de cheval, ils ont eu le loisirs de voguer à de diverses pérégrinations dans le quartier, parfois incognitos et parfois beaucoup plus visibles !

Ils en ont fait des choses cette semaine-là ! Ils se sont promenés dans tout le quartier à la recherche des habitants qui leur donneraient des indices sur toute l’histoire du quartier depuis un an ! Et ils en ont eu tellement des histoires…

Aussi, ils se sont rapidement glissés dans le quotidien du quartier, trouvant ici et là de quoi agiter les habitudes !

Mais surtout, ils vous ont emmenés en promenade… A trois reprises vous avez pu vous rendre ici et là et voir à quel point les Quatre-Routes se transformaient pour accueillir de nouveaux arrivants et de nouvelles architectures !

N’oublions pas nos deux architectes de doubleM, toujours fidèles au poste ! Repérages et cartographies du quartier ont animé la semaine, laissant à tous la possibilité de se retrouver dans le quartier.

[ Acte 6 ]

Hiver 2018

L’hiver arrive… Il est temps de rentrer se mettre au chaud. Les Hommes à tête de cheval, pleinement intégrés dans
le quartier, décident d’inviter leurs nouveaux compagnons de route, enquêteurs d’ici et d’ailleurs, à partager des
moments chaleureux chez leurs voisins.

Le froid continue de s’installer dans le paysage mais l’hiver au chaud chez l’habitant est terminé pour cette saison ! Les jongleurs de Protocole ont invité quelques copains pour jongler avec eux pendant cette semaine. Cerceaux et balles se sont donc joints aux massues pour se glisser dans les logis du quartier. Au total, une dizaine de petits spectacles en appartement et en maison accueillis avec beaucoup de plaisir par les familles courneuviennes !

Allojonglage se déployait aussi dans le quartier, ici et là, lors d’un monumental barathon nocturne ! Boulangerie, boucherie, kebab, brasserie du coin, tout le monde y a eu le droit !

Les appels fusent et les jongleurs se retrouvent dans les classes des écoles du quartier sous les yeux écarquillés des enfants du quartier qui reçoivent leur premier leçon de jonglage.

 

Je rêve donc j’habite
Série de 6 triptyques photographiques en couleur – Appartement EB1, 1 bis rue danielle Mitterrand, La Courneuve
Habiter, c’est quoi ?
Et si on rêvait d’une autre façon d’habiter ?
Un appartement neuf de la place Claire Lacombe (chantier de l’îlot du marché) / 6 groupes de jeunes / 3 photographies par
groupe.
Mise en scène collective
Photographies / Hélène Motteau
Projet réalisé au cours de l’atelier à PEAC « habiter ses rêves », avec une classe de 6è du collège Jean Vilar et leur professeur Cyril Achard.
L’île du pas-comme-avant / Abinaya Ariyaratnam, Dinoshan Balajagan, Monandro Ali
La Terre de la Bascule / Mehdi Bouras, Loïc Beauciquot, Sourage Mahmood, Yasmine Zheng
Zéphyropolis / Mohamed Ferhati, Elham Sirat, Christophe Dai, Marie-Dominique Dzalamou
Omala ou l’Empire de la Gravitation suspendue / Lucia Zhang, Eloïse Cai, Abderrahmane Admi
Humanimale / Dado Balayera, Médina Hamlaoui, Rayan Soltani, Ilyes Bekkaoui
La Nouvelle Atlantide / Wendi Su, Bacaye Kanté, Cynthia Tuong A Tai, Miftah Yahaya

En parallèle, la Boite Noire prend ses quartiers à Guy Moquet. La carte du quartier continue de prendre forme et se montrera sous son plus beau jour pour l’inauguration de la place du marché. En attendant, on raconte que quelques personnes du quartier aimeraient investir la caravane le weekend afin de favoriser la rencontre avec les autres personnes du quartier !

Instantanés chez l’habitant.

Monument en Partage – Acte 6 – Chez Gilles from Maison des jonglages on Vimeo.

Instantanes_El Hocine from Maison des jonglages on Vimeo.

Instantanes_Saira from Maison des jonglages on Vimeo.

Monument en Partage – Acte 6 – Chez Me Bourenane from Maison des jonglages on Vimeo.

Monument en Partage – acte 6 – Chez Laure from Maison des jonglages on Vimeo.

Monument en Partage – Acte 6 – Chez Castinel from Maison des jonglages on Vimeo.

Monument en Partage – Acte 6 – Chez Sophia from Maison des jonglages on Vimeo.

[ Acte 7 ]

Inauguration du marché // juin 2018

Deux belles années viennent de s’écouler et le chantier du marché se termine. Pour les nouveaux arrivés comme pour les plus anciens, il est temps d’investir pleinement cette place !

Et maintenant… Je me souviens, ça a commencé par le déménagement du marché et puis après il y a eu plein de temps passé ensemble. On s’est écouté, on s’est réuni, on a partagé et on a créé des choses aussi… ensemble : des photos, des vidéos, des textes, des balades… et même des spectacles ! C’était beau !

Et si on partageait ça tous ensemble à nouveau ?

Une dernière pour la route comme on dit…

Et alors, toi, moi… et d’autres aussi, on deviendrait le temps d’une fête monumentale, les maîtres du jeu !

 

Du 26 au 29 juin, la place s’est éveillée petit à petit. La grande inauguration se prépare toute la semaine avec l’aide des habitants : construction de pavillons en cagettes avec Double M et installation de la scénographie. La boîte noire, installée une semaine plus tôt, s’ouvre et accueille les curieux. Visite de l’exposition photo d’Hélène Motteau, ateliers de jonglage cagettes, goûters partagés, séance de cinéma, impromptus jonglés de Protocole sur la place du 8 mai 1945 et jusqu’au chantier…

 

Sur la place, petits et grands écrivent ou dessinent à la craie ce qu’ils aimeraient y voir demain. D’autres se déguisent pour un shooting photo avec un homme à tête de cheval.

Le 30 juin est arrivé. Nous sommes tous réunis sur la place où il fait très très chaud. On a acheté des brumisateurs et des pistolets à eau pour l’occasion.

Le matin, répétition générale du monument humain avec les complices. En attendant le discours, on profite tous ensemble des banh-mis végétariens ou des sandwichs merguez. Les hommes à tête de cheval arrivent pour accompagner le dévoilement de la plaque de la place. Ils sont escortés par un service de sécurité jonglé.

C’est Protocole, talkies en main qui les mènent jusqu’à l’inauguration. Le drapeau est tiré, on découvre le nom de la nouvelle place : Claire Lacombe. Protocole emmène ensuite le public sur la place.

On observe les massues voler devant le bâtiment, on écoute les enregistrements faits la semaine plus tôt, on a même le droit de rentrer dans la halle encore en chantier pour voir comment sera le nouveau marché.

Des hommes à tête de cheval y sont postés, ils ont l’air plutôt fiers du travail effectué. Quand on sort, les enfants de l’école St Yves nous saluent quand on passe juste devant. On revient sur la place en suivant le ballet des massues. Là, un drap noir cache un monument :

Nous

 

Merci !

Mohamed, Elham, Christophe, Marie-Dominique, Abinaya, Dinoshan, Monandro, Mehdi, Loïc, Yasmine, Sourage, Lucia, Eloïse et leurs coups de mains scéno, Abderrahmane, Dado, Médina, Rayan et ses bonbons, Ilyes, Wendi, Bakaye, Miftah et leurs sauts aériens, Cynthia, Abdel, Amélie, Kamel, Nabou, Elise, Diane, Pascal, Soraya, Fadilée, Anis, Cyril et ses glaces, Frank, Laure, Diane, Ivanoé, Solène, Cléo, Juliette, Séfana, Alizée, Cézaire et leurs coups de peinture, Alma, Laure, Eric, monsieur Castinel, la famille Bourenane, Gilles, Cléo, Pauline et leurs talents culinaires, Navel, Habiba, Jacqueline, Maria, Loic, Ryan, Ali, Saïra, Jacqueline, Eda, Patricia, Kamel, Julie, Aurélie, Maria, Valérie, Leila, Patrick, Josiane, Franklin, Hocine, Eric, Youssef et ses plans cagettes, Aziz, Clémence, Thomas, Quentin, Baptiste, Renaud, Florence et leurs jonglages, Myriam, Abdallah, Marie-Josée et tous les autres !